Docteur, je vois des choses que les autres ne voient pas
Docteur, je vois des choses que les autres ne voient pas
Marc Bati
Marc Bati est auteur de bande-dessinées depuis de nombreuses années. Sa carrière débute dans les années 70 et croisera le chemin du célèbre Moebius alias Jean Giraud avec qui il signera la série Altor publiée entre 1986 et 2003.
Son domaine de prédilection reste la bande dessinée de science-fiction, style qui définit ce premier opus de L’Entremonde, et dont les premières ébauches ont vu le jour ici, à Die, lieu de résidence de notre artiste depuis quelques années maintenant.
Dans ce premier opus au titre révélateur, nous suivons les tourments de Thomas, un trentenaire qui vit en couple à Paris avec Estelle sa compagne. La période reste instable dans cette société qui vit la montée du chômage et celle du fascisme. Pour couronner le tout, Estelle vient de perdre son boulot. Thomas, quant à lui voit des choses que les autres ne voient pas, ce qui n’arrange évidemment pas la situation… Car par périodes aléatoires et de manière non maîtrisée, Thomas se retrouve dans un autre monde bien différent du nôtre, avec ses propres lois physique, peuplé de créatures et autres entités dont on ne comprend encore ni les intentions ni les pouvoirs. Est-ce un rêve ? Un cauchemar ? La réalité ?
Pour l’instant Thomas n’en sait rien et aimerait comprendre. Dans ce nouvel univers fait de terre ocre, de structures monumentales, d’amibes colorées et autres créatures étranges, il fera rapidement la rencontre d’Axelle, une jeune femme qui semble s’être acclimatée à cet « entremonde » et tentera de guider notre héros perdu sous le poids des questions.
L’originalité du récit se trouve sans aucun doute dans le fait que l’auteur le place à notre époque, dans un contexte très actuel et qu’il n’hésite pas à mettre en avant les enjeux de société que nous traversons aujourd’hui. C’est ce qui aura sans doute séduit les éditions Massot, réputées pour leurs publications engagées.
Le dessin de Marc Bati rappelle de toute évidence celui de Moebius tant leurs styles sont comparables, pour notre plus grand plaisir. Le trait fin et précis dévoile des détails et des perspectives d’une grande richesse. Ce premier album est emprunt de l’héritage esthétique et des codes narratifs des grands récits de la bande dessinée de science fiction et ravira tous les amateurs du genre !