Les projectiles
Les projectiles
Louise Rose
Où l’on suit l’histoire de Bébé. Elle est partie de chez elle, on ne sait pas pourquoi. L’histoire s’écrit à l’envers, on remonte le temps, du chapitre 16 au chapitre 1, et pourtant on est happé par sa course en avant. On s’attache follement à ce personnage, on veut en savoir plus sur elle, qu’a-t-elle quitté, pourquoi ? Au fil des chapitres, on devinera plus que l’on apprendra qui elle est, quel fut son parcours. Et puis, et puis il y a une écriture follement ingénieuse, faussement maladroite, fabuleusement émouvante : l’autrice tord les expressions de la langue française dans l’esprit et les propos de Bébé, et c’est finalement ce qui nous en apprend le plus sur Bébé, et c’est ce émeut le plus. Un roman comme une chanson rock, au rythme fou et libérateur.
On reconnaît la patte de l’éditeur, dont les auteurs phares – tel Emmanuel Carrère pour ne citer que lui- ne doivent pas faire oublier les pépites qu’il trouve souvent -Neige Sinno pour ne citer qu’elle.
Premier roman
Editions POL – 18,00€
Présentation éditeur :
La vitre vibre, le train démarre, Bébé part pour de bon, sans billet ni excuse à fournir. Partir, c’est déjà une raison. Elle dira ça si on la contrôle, qu’elle devait absolument partir. C’est la vérité mais ça ne suffit pas.