Une légère zone de turbulences

Une légère zone de turbulences

Anne-Charlotte PAULICEVICH

Une belle déclaration d’amour à la sœur de l’autrice, touchée par l’une de ces maladies rares et très lourdement handicapantes qui projettent ses victimes et leur entourage dans un quotidien infernal, mais qui enjoignent aussi à célébrer la force de l’instant présent et la foi en la beauté simple de la vie… Très beau !

Pour tous ceux qui traversent ou ont traversé ce genre d’épreuve.

Le Pas de l’Homme –  13€

Résumé éditeur :

2 190 semaines de vie ; 36 années d’hospitalisation ; 4 opérations chirurgicales ; 80 % d’invalidité… et pourtant « Tu souris, tu adores regarder la mer. […] Tu es bien. Tu es tranquille. Tu adores toucher l’eau du bout des doigts et ce moment semble s’éterniser. »

Dans ce court récit conçu comme un éloge à la différence Anne-Charlotte Paulicevich dévoile l’amour indéfectible qu’elle porte à sa jeune sœur dite « polyhandicapée ». Une ode sans concession à la différence, dans une société où tout est normé à l’excès, mais dans laquelle, pour peu qu’on accepte d’y céder, la fantaisie, un souffle de légèreté et l’élan poétique peuvent prendre le dessus… comme dans ces vers de Baudelaire extraits de Spleen et Idéal :

Mon enfant, ma sœur / Songe à la douceur / D’aller là-bas vivre ensemble ! / Aimer à loisir / Aimer et mourir / Au pays qui te ressemble !